Dans notre société, vivre en couple et ne pas avoir de sexualité, socialement, ce n'est pas admissible, nous vivons dans un environnement gouverné par le plaisir et la consommation.

Alors, si on vit à deux, on doit en profiter. Avoir des rapports physiques de temps à autre est considéré comme un nécessité physiologique aussi essentiel à notre survie et à notre bien-être que le fait de s’alimenter.

Pourtant, des indications nous portent à croire que cette condition est plus habituelle qu'on ne le pense. Le magazine Newsweek assurait il y a quelques années, que 15 % à 20 % des couples ne se laissaient aller aux joies du sexe que moins de 10 fois par an .

Un sondage sur les pratiques sexuelles des Québécoises à la même période concluait que 20 % des Québécoises ne s’adonnaient au sexe que deux ou trois fois par mois en moyenne et 25 % le pratiquaient une fois par mois ou moins .

La majorité des couples éprouvent, à un moment ou un autre, un passage à vide dans leur vie sexuelle. Il peut être dû à un épisode difficile (maladie, dépression, perte d’emploi ) ou à des événements qui laissent peu d’espace à la vie amoureuse (naissance, surcharge de travail, contrariétés qui ne lâchent pas prise). Dans tous les cas, la conséquence est souvent la même: le couple se néglige et le désir vient à manquer entre les partenaires.

Quand nous sommes trop accaparés par le quotidien, il y a en effet de fortes probabilités que l'on se consacre moins à son couple. Et en n'octroyant que peu d'importance au couple, en ne s'accordant pas de moments d'intimité, du bon temps à deux, pour aller dîner en tête à tête, par exemple , on perd l'opportunité de se rapprocher et d’alimenter notre désir sexuel.

Des pannes de désir momentanés, cela arrive, et il ne faut pas proclamer que le couple est en danger pour autant. Quand un couple a moins de relations sexuelles, cela n’indique pas obligatoirement qu'il n'y a plus d’amour.

Il est tout à fait courant de voir sa libido fluctuer. On ne peut pas toujours ressentir le désir des premiers instants, ce n'est pas réaliste, indique Laurie Betito psychologue spécialisée en thérapie sexuelle. Au fil du temps, l'amour se solidifie, devient plus profond.

Si cela ne tenait qu'au sexe, le nombre de séparation dépasserait allègrement les 95 % au lieu de 50 %! C'est l'intimité qui fait perpétuer un couple, pas la sexualité. Il est exceptionnel qu'un couple soit continuellement sur la même longueur d’onde au lit, sauf au commencement de la relation.

Malgré cela, Il ne faut pas se voiler la face, beaucoup de couples risquent d'exploser, faute de relations charnels.

Pour soutenir les fondements d'une union, le sexe reste tout de même un paramètre extrêmement fort  qui a fait ses preuves, en plus de susciter une nécessité charnel que la majorité des individus poursuivent. S'il se détériore ou se désagrège, tout, risque de s'effondrer .

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La sexualité consolide la relation. Elle crée des proximités et des impressions de bien-être, car l'orgasme permet entre autre d’atténuer les tensions.

Les relations sexuelles, permettent de conserver une santé physique et mentale. Ne plus en avoir, c'est généralement l'indication que les choses fonctionnent un peu moins bien.

Tant que les deux partenaires ne souffrent pas de la situation, il y a peu de risques de conséquences fâcheuses.

Si effectivement, ils sont satisfait dans cette condition, le couple n'est pas menacé.

Mais, lorsque l'un ou l’autre reste constamment sur sa faim, il ne va pas se contenter éternellement de simples accolades ou de cajoleries légères.

C'est à cet instant que les complications se manifestent. Si l'un des deux endure la carence de sexualité, cela se transformera assez vite par une frustration qui sapera le couple.

À long terme, il y aura plus de disputes que de gaietés. Sans omettre le risque d’infidélités qui peut s’ensuivre.

Alors, peut t’on continuer à demeurer ensemble quand on perçoit qu'il y a une insatisfaction de l'un ou l'autre ?

La réponse est Non. Et si l’on se pose la question de ce que l’on rate en s’abstenant de la sexualité au sein du couple, eh bien, dans ce cas, la réponse est très simple .

« Ce que l'on rate, c'est le couple!»

Pour retrouver le plaisir d’une sexualité épanouie, il faut d’abord savoir comment on a pu en  arriver à cette extrémité, pourquoi le désir n'est plus là.

Pour renouer les liens, on doit s'écouter et dialoguer, indique Laurie Betito . Ensuite, il est nécessaire de s’accorder du temps, de créer des conditions où l'on se divertit et d'avoir des buts communs.

Parfois, pour ranimer la flamme, partir un week-end en amoureux ou se voir dans un café ou un bar pourrait suffire. ne tergiverser pas et mettez les bouchées doubles.

Cela peut parfois prendre beaucoup de temps, de la volonté, des efforts. Mais si cela vous permet de préserver une union qui peut vous procurer encore bien des années d'amour, d’ affection et de bonheur, le jeu en vaut assurément la chandelle.

A bientôt

Valentin D

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